jeudi 23 septembre 2010

Westmont

Dehors le printemps filait doux, tout était tiède. À Westmont touffu d’arbres verts et aussi d’enfants, de piétons qui n’étaient pas tous de jeunes carriéristes comme sur le Plateau mais des professionnels établis, des parents aussi, à Westmont regorgeant de parcs, de restos et de cafés, de rues en pentes parfois abruptes parsemées de maisons de plus en plus luxueuses à mesure qu’on approchait du sommet de la montagne, (…). (À ciel ouvert, p. 201).

Par rapport au centre-ville où la nature était faite de mouettes, de chiens et de clochards parmi les miettes de pain comme une même famille, un écosystème à la echerche de morceaux sous la dent, de bouteilles vides et de mégots de cigarettes, Westmont sentait bon. (À ciel ouvert, p. 201-202).

Voie lactée

Un soir il a déclaré en plein dîner que l’univers se composait essentiellement de matière sombre se dérobant même aux télescopes de la NASA et que la Voie lactée prenait deux cents millions d’années pour effectuer sa rotation, à la suite de quoi il y a eu un silence glacé autour de la table. (Folle, p. 78).

Ville-Marie (autoroute)

Dès que nous sommes sortis du stationnement étagé, j’ai eu le réflexe de relever le plus grand nombre de détails possible : conduite sur Berri direction sud; rassemblement de jeunes punks dispersés dans un parc sans arbres d’où on tente toujours de les chasser, rebelles d’infortune dont certains osent encore commettre le crime de fumer la cigarette au grand jour; masse proprette des piétons aux visages uniformément tournés vers leur carrière; feuilles d’automne tourbillonnantes, la seule présence sauvage dans la ville; virage à droite sur Viger, direction autoroute Ville-Marie; court plongeon dans les entrailles du centre-ville; sortie pont Champlain et conduite décidée, bien menée avec dépassements. Puis entrée sur le pont Champlain, entravé par plusieurs chantiers de construction. (Paradis, clef en main, p. 53).

Viger

Dès que nous sommes sortis du stationnement étagé, j’ai eu le réflexe de relever le plus grand nombre de détails possible : conduite sur Berri direction sud; rassemblement de jeunes punks dispersés dans un parc sans arbres d’où on tente toujours de les chasser, rebelles d’infortune dont certains osent encore commettre le crime de fumer la cigarette au grand jour; masse proprette des piétons aux visages uniformément tournés vers leur carrière; feuilles d’automne tourbillonnantes, la seule présence sauvage dans la ville; virage à droite sur Viger, direction autoroute Ville-Marie; court plongeon dans les entrailles du centre-ville; sortie pont Champlain et conduite décidée, bien menée avec dépassements. Puis entrée sur le pont Champlain, entravé par plusieurs chantiers de construction. (Paradis, clef en main, p. 53).

Vieux Montréal

Les dimanches matin on était complètement rétablis des nuits du vendredi et le soleil de juillet en a été le témoin, lui qui a suivi nos promenades en roller blades où on traversait les routes pavées du Vieux Montréal et où ton brun a bruni et mon blond rougi. (Folle, p. 60).

Le restaurant L’Épicier du vieux Montréal était le préféré de Marc Gagnon, avec son choix de plats surprenants comme son desert aux fraises surmonté d’une mousse de calmars. (À ciel ouvert, p. 168).

Vietnam

« Tu sais ce qui se passe présentement au Vietnam? lui avait-elle lancé par-dessus la table, en découpant dans son assiette un légume qu’elle n’avait jamais vu et dont elle ignorait le nom, une carotte rouge, insolite, un croisement entre deux racines. (…). » (À ciel ouvert, p. 169).

Vénus

Je me souviens d’ailleurs de ce livre que tu avais lu où les hommes venaient de Mars et les femmes de Vénus, je me souviens que la mésentente y était expliquée de long en large et qu’à tes yeux ces explications avaient fait des nous un couple typique : l’un face à l’autre, nos sexes réagissaient comme prévu. (Folle, p. 11).

Ce genre de croyances était surtout une histoire de filles, les filles avaient un penchant pour la magie rattachée aux nombres et aux naissances, pour rire tu disais que c’était parce qu’elles venaient de Vénus. (Folle, p. 138-139).