jeudi 23 septembre 2010

Parc Lafontaine

Un chien a aboyé dans le parc Lafontaine et j’ai pensé que les chiens se donnaient beaucoup de mal pour se faire aimer de leurs maîtres, j’ai aussi pensé à la jeune Tchèque sur qui tu avais versé de la bière en voulant la faire danser à la SAT et à ma peau ramollie par l’approche de la trentaine, que tu empoignais. (Folle, p. 104).

Avant de te connaître on allait toutes les fins de semaine en pique-nique dans le parc Lafontaine, on a sûrement ouvert un jour une bouteille de vin sous la fenêtre de ta chambre. (Folle, p. 113).

Des évènements la concernant ont contribué à ma perte. Le premier était celui du parc Lafontaine. Trois fois, trois mercredis de suite, au cours de l’automne dernier, on l’a vue traverser le parc Lafontaine. (Folle, p. 116).

Tu voulais cependant me rassurer, tu affirmais que jamais tu ne lui donnerais ce qu’elle voulait, à savoir aller à sa rencontre dans le parc Lafontaine pour lui demander ce qu’elle y faisait et ce qu’elle te voulait. (Folle, p. 117-118).

Il n’est pas possible que vous ne vous soyez pas aimés, elle et toi, dans le parc Lafontaine encadré dans la fenêtre de ta chambre. Ce parc était mon parc préféré avant de te connaître et maintenant qu’il t’appartient, il n’est plus fréquentable, sa grandeur me rappelle trop la tienne. C’est le parc des couples qui marchent en silence et des écureuils habitués au bruit des voitures, c’est aussi le parc des homosexuels et des petits enfants. L’été la vie y est très belle pour tous ceux dont le métier est de garder la forme, je dis ça parce que je m’y suis fait bronzer des étés entiers en attendant mes clients pour qui je louais un studio au coin de la rue Sherbrooke et de la rue Amherst. (Folle, p. 129).

Pendant tes sorties au resto avec Annie et Martine, je perdais la carte, souvent j’allais dans le parc Lafontaine. (Folle, p. 130).

Si mon grand-père vivait toujours, il pourrait me dire que tous les arbres du parc Lafontaine, y compris les plus grands, seront abattus un jour parce que la toxicité de la ville aura fini par pervertir le processus de photosynthèse et créer des mutations de bourgeons où la peste des pestes trouvera sa forme la plus meurtrière, menaçant de faire son travail d’épuration parmi les hommes. (Folle, p. 131).

Je pouvais me bercer pendant des heures et me frapper le front avec la paume de la main, tracer au stylo bleu la carte du plateau Mont-Royal sur ma cuisse et parcourir au stylo rouge tous les chemins qui auraient pu te mener jusqu’au parc Lafontaine. (Folle, p. 132-133).

Ce jour-là Josée m’attendait en face de chez toi dans le parc Lafontaine et sa présence, même lointaine, te contrariait parce qu’elle s’imposait en témoin de quelque chose qui ne la regardait pas; (…). (Folle, p. 134).

On était d’accord pour dire que le sentiment du dérisoire qui survient en écrivant incitait aux plaisirs simples dont il fallait absolument se protéger comme les plaisirs du frigo, des bains de soleil sur le balcon, des promenades à l’ombre des érables du parc Lafontaine et des après-midi sur les terrasses de la rue Saint-Denis, de la pornographie pour toi et pour moi, qui ai toujours eu un penchant pour l’alcool, des pichets de sangria. (Folle, p. 166-167).

Je me suis endormie et dans mon rêve tu es sorti de ta chambre pour aller te promener dans le parc Lafontaine. (Folle, p. 193).

J’ai compris à ce moment que toutes les adresses ouvraient en arrière-plan sur le parc Lafontaine, je me suis donc tournée vers la fenêtre de ta chambre qui donnait sur le par cet je t’ai vu passer en gambadant dans un soleil éclatant, ton ordinateur portable sous le bras. La promenade dans le parc Lafontaine t’avait donné envie d’écrire, tu y avais fait des choses qui t’avaient donné des choses à dire, tu allais au Café So pour tirer ça au clair. (Folle, p. 195-196).

Josée m’attendait dans le parc Lafontaine depuis deux heures; je lui ai remis les clés de ma voiture et je lui ai demandé de faire un détour sur l’avenue Mont-Royal, puis un autre sur la rue Saint-Dominique, pour passer une dernière fois devant le Bily Kun, puis devant le loft de notre after hour. (Folle, p. 203-204).

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