jeudi 23 septembre 2010

Plateau

(…), il faut dire que chez moi je ne cuisine pas, je ne mange rien ou presque, alors j’en profite au moins une fois par mois, et nous buvons du saké ou du vin rouge choisi par lui, jamais le même car il faut savoir varier les plaisirs, découvrir chaque fois de nouvelles saveurs, ou alors nous allons chez Ouzeri, le restaurant grec du plateau Mont-Royal, et là-bas je mange toujours les cailles grillées avec des cœurs d’artichaut en entrée, (…). (Putain, p. 156).

(…), I should mention that at my place I don’t cook, I eat nothing, practically, so I take advantage of this at least once a month, and we drink sake or red wine that he chooses, never the same one since you have to know how to vary your pleasures, discover new flavors each time, and then we go to Ouzeri, the Greek restaurant in Plateau Mont-Royal, and that’s where I always eat grilled quail with artichoke hearts (…). (Whore, p. 142).

J’avais eu la vie facile mais j’avais manqué l’essentiel : du couple qui s’aime et des papillons au ventre, des projets d’avenir dans un loft sur le Plateau et du partage des tâches ménagères. (Folle, p. 44).

À force d’être ensemble, vous aviez des traits l’un de l’autre même si vous n’aviez pas du tout la même taille et comme tous les habitants du Plateau vous exprimiez votre cynisme face à tous les partis politiques du pays, vous détestiez les banlieusards. (Folle, p. 56).

On se maudissait, on se tenait des discours de bonne conduite pour les années à venir et pour se convaincre il nous fallait plus de coke, ton dealer assurait la livraison sur le Plateau jusqu’à six heures du matin. (Folle, p. 57).

Pendant ce printemps dernier qui a été le plus fleuri que Montréal ait connu depuis que j’y suis installée, je me suis terrée chez moi pour regarder la télévision du lever au coucher parce que je savais que te surprendre gambadant sur le Plateau dans une vie qui continuait sans la mienne m’aurait achevée. (Folle, p. 86).

De ton côté tu vivais à longueur de journée attablé à ton ordinateur pour écrire tes articles, tu restais toute la journée dans ta chambre ou encore tu te sauvais, ton portable sous le bras, écrire dans un des cafés du Plateau; le plus souvent tu allais à l’Eldorado mais de rares fois tu te poussais jusqu’au Mile End pour écrire à l’Olympico. (Folle, p. 127).

Pour être un habitant du Plateau, en corps et en esprit, il fallait défendre une certaine vision des choses qui était celle des carriéristes, il fallait suivre ses priorités qui étaient toujours soi-même. (Folle, p. 128).

D’autres fois encore cet hiver-là on sortait tous les deux au resto, toujours sur le Plateau. (Folle, p. 128).

En cas de rencontres inopinées dans les bars ou dans les restos du Plateau, il fallait devant l’autre se tenir dans la courtoisie des étrangers qui se serrent la main. (Folle, p. 134).

Peut-être qu’un autre homme la trouvera sur le Plateau, peut-être qu’il y reconnaîtra l’écriture de son ex, les ex ont souvent en commun d’être importune. (Folle, p. 134).

Pour écrire, on se rendait chaque jour dans nos cafés préférés, toi sur le Plateau et moi dans le Quartier latin. (Folle, p. 165).

Montréal comptait encore plus de femmes que d’habitude. Au Plan B on en était à trois femmes pour un homme, au Baraka et à l’Assommoir, le ratio pouvait aller plus loin. Dans le Mile-End et dans tous les restaurants du Plateau, toujours ce désavantage numérique chez les femmes en trop grand nombre où, en plus, elles battaient des records de jeunesse. (À ciel ouvert, p. 43).

Ces six fois où elle l’avait aperçu étaient bien peu pour le Plateau où tout le monde se croisait sans cesse. (À ciel ouvert, p. 50).

Baroque comme gargouilles, démons, hideur, bizarrerie et mauvais goût, baroque comme gothique, comme les adolescents vêtus de noir sur peau blanche, pesants et dramatiques, qui hantaient le Plateau Mont-Royal. (À ciel ouvert, p. 54).

À Montréal le Plateau est le quartier où la concentration de femmes est la plus forte. Mais tu devrais voir au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les statistiques se contre-disent mais selon les plus sombres on compte sept femmes pour un homme. (À ciel ouvert, p. 89).

Son univers était désormais pris dans cette chiennerie, le Plateau Mont-Royal et son travail encore plus, et même cette salle d’attente remplie de clientes feuilletant des revues de mode en attente des efface-rides en aiguilles, (…). (À ciel ouvert, p. 95).

Dehors le printemps filait doux, tout était tiède. À Westmont touffu d’arbres verts et aussi d’enfants, de piétons qui n’étaient pas tous de jeunes carriéristes comme sur le Plateau mais des professionnels établis, des parents aussi, à Westmont regorgeant de parcs, de restos et de cafés, de rues en pentes parfois abruptes parsemées de maisons de plus en plus luxueuses à mesure qu’on approchait du sommet de la montagne, (…). (À ciel ouvert, p. 201).

Monsieur Paradis trônait en peinture sur le mur d’une pièce empoussiérée d’un immeuble mal entretenu du Plateau-Mont-Royal. (Paradis, clef en main, p. 64-65).

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