(…), l’homme de mes cours de catéchèse et de la bible de mon père, il me rappelle Moïse avec sa longue barbe blanche de vieux sage, debout dans ses sandales de cuir qui foulent le sable du désert et dans son air de tout savoir, sondant le ciel et la mer pour s’y frayer un chemin, debout dans sa dignité de patriache désigné par le doigt de Dieu, l’homme de toutes les vertus chargé de guider l’humanité vers la Terre promise, (…). (Putain, p. 111).
(…), Moïse réapparaît au sommet de sa montagne, les cheveux blancs soulevés par le vent, les bras ouverts pour recevoir les dix commandements, le peuple idolâtre et la Terre promise, (…). (Putain, p. 114).
Un jour mon grand-père m’a dit qu’au moment de la mort l’âme ne quittait pas toujours le corps instantanément parce que Dieu ne savait pas toujours qu’en faire, Dieu avait parfois besoin de temps pour délibérer avant de rendre son verdict, parfois il se heurtait à l’indécidable de la culpabilité des hommes dans le parcours de leur vie sur Terre. (Folle, p. 35-36).
Au milieu de nulle part, Scully et Mulder avaient dû admettre que la Terre portait un continent noir interdit aux hommes, (…). (Folle, p. 77).
Ils étaient à la tête des plus grandes découvertes de tous les temps qui par malheur tombaient toujours dans les mains d’un collègue de bureau au service du camp adverse, le camp des Menteurs, des Dissimulateurs, de ceux qui croyaient en la panique généralisée du monde entier et en l’anéantissement de tout ordre sur Terre devant la révélation de la vie venue d’ailleurs. (Folle, p. 88).
Scully et Mulder ne baisaient pas parce que, face à la vie extra-terrestre, la Terre leur paraissait trop petite, soudain elle devenait plate et reculée par rapport à ce qu’il fallait d’évolution pour être du côté des conquérants. (Folle, p. 88).
Pour ton père la Terre pourrait arrêter de tourner du jour au lendemain et endormir la France dans une nuit éternelle; au fond, ton père ressemblait à mon grand-père. (Folle, p. 173).
Aujourd’hui on a tort de ne plus croire aux tabous, des gens meurent tous les jours de les ignorer ou ils en deviennent fous; un jour on permettra aux hommes d’épouser leurs filles sous prétexte que l’amour est aveugle et ce jour-là, la Terre explosera. (Folle, p. 192).
Jamais le soleil n’avait paru plus près de la Terre qu’en ce jour-là. Il faisait même peur à voie, donnait l’impression de s’être agenouillé, prosterné sur le corps de Montréal en géant débile qui méconnaît sa force. (À ciel ouvert, p. 11).
Ce qui est bizarre, c’est que les gens ont l’impression que c’est le contraire, que sur la Terre il n’y a que des hommes. (À ciel ouvert, p. 78).
Et l’été de cet amour avait continué à battre son plein, à couler vers l’automne qui approchait, magnifique saison du retour vers un soleil raisonnable, moins acéré, un soleil qui s’installait, au fil des jours, dans une distance plus grande de la Terre, (…). (À ciel ouvert, p. 137).
Bientôt au nord de l’Amérique du Nord les saisons allaient disparaître en s’uniformisant, elles ne formeraient plus qu’un long magma de gris et d’humidité, de chaleur et de soleil sorti de son axe, déraillé de sa trajectoire et, qui sait, en route pour s’écraser sur la Terre. (À ciel ouvert, p. 161).
Ne manquaient plus que les créatures mutantes et le Gouvernement, la destruction annoncée de l’humanité et celle de la Terre, ne manquait plus qu’un œil fourré dans le sexe chargé de te tenir en joue, en garde à vue. (À ciel ouvert, p. 188).
Le soleil bas et imposant restait léger, discret, un ballon de lumière qui gardait ses distances, attaché à la Terre par un fil invisible. (À ciel ouvert, p. 219).
Sur Terre il était le premier, ou plutôt le deuxième après son propre père, à être en mesure de voir ce qu’il voyait. (À ciel ouvert, p. 235).
Mes jambes m’ont toujours sauvé la face, c’est vrai, mais ça, c’était avant mon épopée chez Paradis, clef en main et la paraplégie qui s’est ensuivie. Je détestais la vie et la longueur de toutes les jambes du monde mises bout à bout pour former une circonférence macabre autour de la Terre, n’y aurait rien changé. (Paradis, clef en main, p. 31).
(…), Moïse réapparaît au sommet de sa montagne, les cheveux blancs soulevés par le vent, les bras ouverts pour recevoir les dix commandements, le peuple idolâtre et la Terre promise, (…). (Putain, p. 114).
Un jour mon grand-père m’a dit qu’au moment de la mort l’âme ne quittait pas toujours le corps instantanément parce que Dieu ne savait pas toujours qu’en faire, Dieu avait parfois besoin de temps pour délibérer avant de rendre son verdict, parfois il se heurtait à l’indécidable de la culpabilité des hommes dans le parcours de leur vie sur Terre. (Folle, p. 35-36).
Au milieu de nulle part, Scully et Mulder avaient dû admettre que la Terre portait un continent noir interdit aux hommes, (…). (Folle, p. 77).
Ils étaient à la tête des plus grandes découvertes de tous les temps qui par malheur tombaient toujours dans les mains d’un collègue de bureau au service du camp adverse, le camp des Menteurs, des Dissimulateurs, de ceux qui croyaient en la panique généralisée du monde entier et en l’anéantissement de tout ordre sur Terre devant la révélation de la vie venue d’ailleurs. (Folle, p. 88).
Scully et Mulder ne baisaient pas parce que, face à la vie extra-terrestre, la Terre leur paraissait trop petite, soudain elle devenait plate et reculée par rapport à ce qu’il fallait d’évolution pour être du côté des conquérants. (Folle, p. 88).
Pour ton père la Terre pourrait arrêter de tourner du jour au lendemain et endormir la France dans une nuit éternelle; au fond, ton père ressemblait à mon grand-père. (Folle, p. 173).
Aujourd’hui on a tort de ne plus croire aux tabous, des gens meurent tous les jours de les ignorer ou ils en deviennent fous; un jour on permettra aux hommes d’épouser leurs filles sous prétexte que l’amour est aveugle et ce jour-là, la Terre explosera. (Folle, p. 192).
Jamais le soleil n’avait paru plus près de la Terre qu’en ce jour-là. Il faisait même peur à voie, donnait l’impression de s’être agenouillé, prosterné sur le corps de Montréal en géant débile qui méconnaît sa force. (À ciel ouvert, p. 11).
Ce qui est bizarre, c’est que les gens ont l’impression que c’est le contraire, que sur la Terre il n’y a que des hommes. (À ciel ouvert, p. 78).
Et l’été de cet amour avait continué à battre son plein, à couler vers l’automne qui approchait, magnifique saison du retour vers un soleil raisonnable, moins acéré, un soleil qui s’installait, au fil des jours, dans une distance plus grande de la Terre, (…). (À ciel ouvert, p. 137).
Bientôt au nord de l’Amérique du Nord les saisons allaient disparaître en s’uniformisant, elles ne formeraient plus qu’un long magma de gris et d’humidité, de chaleur et de soleil sorti de son axe, déraillé de sa trajectoire et, qui sait, en route pour s’écraser sur la Terre. (À ciel ouvert, p. 161).
Ne manquaient plus que les créatures mutantes et le Gouvernement, la destruction annoncée de l’humanité et celle de la Terre, ne manquait plus qu’un œil fourré dans le sexe chargé de te tenir en joue, en garde à vue. (À ciel ouvert, p. 188).
Le soleil bas et imposant restait léger, discret, un ballon de lumière qui gardait ses distances, attaché à la Terre par un fil invisible. (À ciel ouvert, p. 219).
Sur Terre il était le premier, ou plutôt le deuxième après son propre père, à être en mesure de voir ce qu’il voyait. (À ciel ouvert, p. 235).
Mes jambes m’ont toujours sauvé la face, c’est vrai, mais ça, c’était avant mon épopée chez Paradis, clef en main et la paraplégie qui s’est ensuivie. Je détestais la vie et la longueur de toutes les jambes du monde mises bout à bout pour former une circonférence macabre autour de la Terre, n’y aurait rien changé. (Paradis, clef en main, p. 31).
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